ID: 748019
Grand livre de Baba Bukiki des légendes de Gurriki
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Niv: 1
PV: 63
Rayon d'aggro: 0m

Dialogs:

Le grand livre de Baba Bukiki


- Contes populaires gurrikis -

- Le têtard et la grenouille -

À la délicieuse Ioran, puissent ces

contes t'apporter de la joie. D.



- Wikkik le gourmand -

Wikkik était un Gurriki des plus gourmand.

Quand sa femme préparait des biscuits de Ralloc, il les mangeait jusqu'au dernier, prenait du poids et se retrouvait pris de somnolences.

"Fais un peu attention", lui disait sa femme. "Si tu grossis trop, les voisins risquent de te prendre pour un horrible Cellatu."

Et quand sa femme préparait de la crème renversée aux œufs de Lapia, il la mangeait jusqu'à la dernière cuillère, son tour de taille augmentait encore et ses somnolences reprenaient.

"Fais attention", lui répétait sa femme. "Les voisins m'ont dit qu'ils avaient aperçu un Cellatu dans le coin. Si tu deviens trop gros, ils finiront par te prendre pour lui."

Un jour, la femme de Wikkik prépara un plat spécial. Elle fit rôtir un Brax, grilla une douzaine de steaks de Caltrop et enfourna trois énormes gâteaux de Drupa.

Wikkik engloutit les gâteaux, puis dévora les steaks. Il essaya ensuite de s'attaquer au Brax rôti, mais il était si gras et pris d'une telle envie de dormir qu'il ne put aller au bout de son festin.

Wikkik s'endormit et roula dans les marais. Quand sa femme sortit de la cuisine, elle ne le vit pas.

"Oh, non !", s'affola-t-elle. "Où est Wikkik ? Il n'a pas fini son Brax. Peut-être que le Cellatu l'a attrapé !"

Les voisins avaient de plus en plus peur. "J'ai vu un gros Cellatu !", dit un jour l'un d'eux.

Mais ce n'était que Wikkik le gourmand, devenu si gros que personne ne le reconnaissait.

"Vite  !" dit sa femme. "Ouvrez le ventre du Cellatu et libérez mon pauvre mari, qu'il a avalé !" Les voisins allèrent aussitôt s'armer de couteaux de cuisine tandis que Wikkik dormait.

Ils lui tranchèrent la panse et trouvèrent à l'intérieur des gâteaux de Drupa, des steaks de Chausse-trappe et même un demi-Brax rôti.

"C'est trop tard !", se lamenta la femme de Wikkik. "L'horrible Cellatu a dévoré mon pauvre mari !"

- Gurrikor et le Roi du feu -

Il y a fort longtemps, la terre était sèche et les murs des grottes rouges comme de la lave.

Gurrikor la Baratineuse vit ses frères et sœurs souffrir mille maux. La journée, la lave leur brûlait la peau. La nuit, des monstres jaillissaient des flammes pour les dévorer.

"Je dois faire quelque chose avant que ce feu ne nous tue tous", se promit Gurrikor la Baratineuse.

Le Roi du feu était assis sur un rocher dans une mer de lave. Il était énorme et doré, avec de grands yeux brillants.

Mais Gurrikor n'avait pas peur de lui.

"Je te défie," lui lança-t-elle.

Le Roi du feu partit d'un énorme rire. "Comment pourrais-tu me battre à quoi que ce soit ? Je suis dix fois plus grand que toi et c'est moi le roi de cette grotte !"

"C'est vrai que tu es fort et imposant", reconnut Gurrikor. "À côté de toi, je ne suis guère plus grande qu'un têtard et je n'ai aucune chance. Alors, relèves-tu mon défi ?"

"Voyons qui de nous deux nage le plus vite", répondit Gurrikor la Baratineuse.

Le Roi du feu rit de plus belle. Il n'avait jamais nagé de sa vie, mais ses jambes étaient si longues et si musclées qu'il était persuadé de l'emporter.

"Inondez la grotte !", ordonna-t-il à ses serviteurs. Ces derniers ouvrirent les parois de roche et l'eau s'engouffra dans la caverne.

Aussitôt, les flots éteignirent les flammes et refroidirent la lave.

- L'arbre gurrik -

Il était une fois un frère et une sœur qui s'aimaient énormément. Ils jouaient dans les marais, chassaient les insectes dans leur grotte et coulaient des jours heureux.

Mais, le jour du solstice d'été, Tatar le Doré exigea un sacrifice.

À chaque solstice, il exigeait de dévorer Gurrikor la Baratineuse. Et, à chaque solstice, un jeune Gurriki se faisait passer pour la Baratineuse.

Et comme à chaque solstice, Tatar l'engloutissait. Mais, au solstice suivant, il avait tout oublié.

Ce solstice-là, ce fut le tour du frère.

"Je vais mourir pour que d'autres Gurrikis puissent vivre," dit-il. Tous ses proches étaient en larmes, à l'exception de sa sœur. "Ma sœur, pourquoi ne pleures-tu pas pour moi ?", lui demanda-t-il.

"Je suis trop occupée à élaborer un plan", répondit-elle avant de disparaître dans le marais.

Elle s'assit sur une souche pour réfléchir. Mais elle avait beau se creuser la tête, elle ne trouvait pas de solution pour sauver son frère.

Ce dernier vint lui faire ses adieux et alors qu'ils s'enlaçaient, elle se mit enfin à sangloter.

Au moment où ses larmes touchèrent le sol, des racines et feuilles jaillirent du sol et enchevêtrèrent les pieds de son frère.

Le frère poussa un cri de surprise, mais la sœur saisit sa chance en lui dérobant son déguisement de Baratineuse.

Puis, elle courut jusqu'à la grotte de Tatar et se jeta dans la lave. Tatar l'engloutit et c'en fut fini d'elle.

Les larmes du frère tombèrent sur la plante grimpante qui recouvrait ses pieds. Celle-ci se remit à pousser, devenant plus épaisse qu'un rocher, et si haute que même un Gurriki n'aurait pu sauter par-dessus.

Elle devint finalement un grand arbre emprisonnant le frère en son sein et nul ne le revit jamais. Au solstice suivant, les Gurriki se cachèrent haut dans les branches de l'arbre, où Tatar ne pouvait les atteindre.

Aujourd'hui encore, la nuit du solstice, on peut entendre le frère et la sœur qui s'appellent dans les marais.

- Cà et là -

Il était une fois une vieille Gurriki qui vivait dans une maison faite de nourriture.

C'était une très belle demeure, toute de rôtis, de sucreries et de fruits et légumes gravés. La vieille Gurriki en grignotait un bout de temps en temps, sans jamais trop manger.

Mais ses voisins étaient jaloux de sa belle maison. Eux aussi se mirent à la grignoter çà et là, jusqu'à ce qu'elle commence à disparaître.

Les voisins finirent par tout dévorer et la vieille Gurriki dut aller vivre sur un tas de feuilles.

Aucun des voisins ne lui offrit son aide, préférant même passer leur temps à se moquer d'elle.

Très vite, les enfants du coin commencèrent à pâlir. "Les enfants perdent beaucoup de poids", s'inquiétèrent les voisins. "Nous devons les nourrir davantage."

Mais les enfants eurent beau manger, ils restaient maigres et chétifs.



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