J'essaie d'évoquer le souvenir de Médéa, mais les ombres que je conjure ne sont que de pâles reflets de sa beauté.

Si seulement je ne l'avais pas laissée partir. Ah, que ne donnerais-je pour la revoir...


En effet. Si j'avais su aimer Médéa comme elle le méritait, je ne l'aurais jamais laissée partir pour Asmodae.

Mais sa décision était irrévocable et c'est cette volonté de fer qui m'attirait chez elle.

Son travail d'espionne est si dangereux que les contacts ne sont pas autorisés pour protéger sa couverture. Oserais-je vous demander d'apporter une lettre à la belle Médéa ?
Je vais faire voler ma plume sur le parchemin toutes affaires cessantes.

Voilà, la lettre est achevée. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais elle devrait l'émouvoir.

Je vous en prie, apportez-la à Médéa. Dites-lui dans quel état vous m'avez trouvé et demandez-lui de rentrer.
Qu'est-ce qui vous amène aussi loin de chez vous, Daeva ?




Il sait parfaitement que nous ne devrions pas correspondre pour ne pas risquer de gâcher ma couverture, mais son amour me réchauffe le cœur.

Et il affermit d'autant ma détermination à servir loyalement le Sanctum. Je dois continuer à offrir mon aide à Élyséa.

Je vais apprendre cette lettre par cœur car la prudence me commande de la brûler. Mais Jinus ferait mieux de ne plus m'en envoyer.